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Trouble du sommeil enfant

Trouble du sommeil des tout petits : comment l’aborder ?

Ah le sommeil, lorsqu’on est parent, les premières années sont souvent difficiles tellement on peut en manquer, surtout lorsque notre tout petit fait face à des troubles du sommeil.

Si ces derniers sont avérés, il peut être nécessaire de consulter son pédiatre ou son médecin traitant afin d’avoir l’avis d’un professionnel. Mais comment savoir s’il s’agit de troubles du sommeil sachant que la phase du sommeil d’un bébé ou d’un nourrisson varie en fonction de son âge.

Normalement, il fait ses nuits complètes après 6 – 8 mois. Les troubles ne sont considérés comme tels que lorsque le tout petit se réveille la nuit plusieurs fois par semaine pendant plusieurs semaines, a du mal à s’endormir ou encore fait des cauchemars, les terreurs nocturnes sont fréquentes entre 18 mois et 4 ans. Voyons cela de plus près.

Un rythme de sommeil s’assimilant petit à petit

Il faudra deux à trois mois à bébé pour qu’un rythme de sommeil se mette en place. Il est tout à fait normal qu’il se réveille plusieurs fois durant la nuit pendant cette période puisqu’il met progressivement en place un rythme veille-sommeil.

Par ailleurs, il ne fait pas encore la distinction entre la nuit et le jour. Ce ne sera qu’aux alentours de trois mois que son sommeil commencera à se réguler, mais là encore, les réveils nocturnes peuvent survenir. Et finalement, après son 6 – 7e mois, il devrait commencer à faire des nuits complètes. Durant ce premier semestre de vie, bébé peut avoir un sommeil agité interrompu par des éveils fréquents — il ne faut pas s’inquiéter et si l’on veut immédiatement le prendre dans nos bras pour éviter qu’il pleure, il est recommandé d’attendre qu’il soit bien éveillé.

Lorsqu’il approche de ses 9 mois, bébé peut faire face à des troubles du sommeil, dont l’origine ne vient plus de la mise en place progressive du rythme de sommeil, mais autre part.

Effectivement, avec la maturation cérébrale s’accentuant, il commence à acquérir certaines compétences et facultés ouvrant alors la porte à l’expression de malaises, de peurs et autres sentiments. Seulement, il faudra bien s’assurer qu’il s’agit de troubles du sommeil réguliers et non passagers. On parle de troubles sévères du sommeil lorsque le bébé fait face à plusieurs réveils prolongés par semaine.

Si ses réveils sont fréquents, cela peut être accompagné d’étapes importantes de son développement psychomoteur comme l’acquisition de la marche, de changements de rythme occasionné par un évènement en particulier ou encore de la mise en place d’un nouveau mode de garde.

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Aborder les troubles en fonction de leur origine

Les troubles du sommeil sont répartis en plusieurs catégories, dont les principales sont :

  • Les troubles de l’endormissement,
  • Les troubles relatifs aux réveils nocturnes,
  • Les terreurs nocturnes et les cauchemars,
  • Le somnambulisme.

Les troubles de l’endormissement

Dans la majorité des cas, ces troubles sont généralement dus à des difficultés de séparation lors du coucher. Ces troubles doivent être corrigés rapidement dans la mesure où il y a un risque de tomber dans une relation complexe, voire conflictuelle au moment du coucher. La meilleure solution est de mettre en place un « rituel ». Vous pouvez par exemple procéder la manière suivante : repas en famille sans écran, jeu calme sans écran, se laver les dents, aller aux toilettes puis se laver les mains, au lit avec une histoire partagée, un gros câlin et enfin au dodo. 

S’il ne sait pas s’endormir seul

Le trouble du sommeil le plus fréquent est le conditionnement anormal à l’endormissement. En bref, bébé est incapable de s’endormir sans être allaité ou sans biberon, il n’arrive pas à dormir sans être promené en voiture ou encore couché contre ses parents… Ce que vous pouvez faire, c’est lui apprendre à s’endormir seul de manière progressive. Vous pouvez par exemple :

  • quitter sa chambre avant qu’il ne soit endormi,
  • ne pas associer le biberon du soir à l’endormissement,
  • diminuer progressivement la quantité des biberons,
  • lui donner le biberon en dehors du lit.

S’il a des troubles d’origine digestive

Certains bébés font face à des troubles digestifs, principalement le RGO ou reflux gastro-œsophagien. Mais après 6 mois, celui-ci devient moins fréquent. Dans le cas où il persiste, il faudra prendre des mesures, c’est-à-dire si bébé a des régurgitations associées à des douleurs l’empêchant de dormir. Dans ce cas-là, ce que vous pouvez faire, c’est mettre des pauses au milieu des tétées afin de limiter la quantité d’air absorbée ou encore éviter les vêtements trop serrés comprimant l’estomac. 

Trouble du sommeil enfant
Trouble du sommeil enfant

Les troubles relatifs aux réveils nocturnes

Ces troubles sont fréquemment associés aux troubles de l’endormissement en ayant les mêmes causes. Pour rappel, le sommeil s’organise en différents cycles, dont la durée est de 1 h à 1 h 30 en fonction de l’âge. Entre deux cycles, il peut y avoir une période de tergiversation durant laquelle l’enfant se réveille quelques minutes en somnolant puis finit par se rendormir. Dans certains cas, l’endormissement devient difficile, l’enfant réclamant à nouveau le rituel du coucher.

Ces réveils nocturnes ne sont traités comme des troubles que s’ils se répètent plusieurs fois par semaine pendant plusieurs semaines. Dans le cas contraire, ce sont des actes isolés. Pour y faire face, il faudra réfléchir à quelques changements. Vous pourrez par exemple écourter petit à petit le rituel du coucher, alterner le parent qui se lève ou encore ne pas le prendre dans le lit des parents.

Les terreurs nocturnes et les cauchemars

D’autres formes de troubles du sommeil, les terreurs nocturnes et les cauchemars. Contrairement à ce que beaucoup d’entre nous pensent, ce ne sont pas les mêmes choses. Avant de faire des cauchemars, certains enfants font face à des terreurs nocturnes.

Ainsi, les terreurs nocturnes surviennent dans le premier tiers de la nuit, principalement occasionnées par un réveil bref durant la phase du sommeil lent et profond. Bébé crie, s’agite, transpire, ne vous reconnaît pas et peut dire des choses incompréhensibles ou des paroles incohérentes. Cet épisode, généralement unique, présente un début très brutal avec une durée entre 1 et 10 minutes. Pour l’aider, vous pouvez rester près de lui en attendant qu’il se rendorme. Les terreurs nocturnes peuvent évoluer en somnambulisme lorsqu’elles prennent une certaine ampleur.

Concernant les cauchemars, ceux-ci surviennent pendant la deuxième partie de la nuit — de mauvais rêves que l’enfant peut raconter. Si pour certains, cela n’a aucune incidence sur leur sommeil, pour d’autres, cela se caractérise par un réveil brutal. Mais il suffira de le rassurer pour qu’il reprenne le dodo. 

Le somnambulisme

Selon une étude réalisée, entre 15 et 40 % des enfants font des crises de somnambulisme au moins une fois, mais uniquement 1 à 6 % sont vraiment somnambules, c’est-à-dire qu’ils font des crises plusieurs fois par mois. Mais ces troubles surviennent plutôt chez les 7 – 12 ans avant de disparaître après la puberté. Dans 60 – 80 % des cas, on retrouve des antécédents familiaux.

Tout comme les terreurs nocturnes, ce trouble arrive 1 à 3 heures après l’endormissement, c’est-à-dire durant la phase de sommeil lent et profond. Généralement, on constate une seule crise durant la nuit avec une durée de 10 minutes au maximum. Contrairement au précédent trouble, l’enfant semble en état d’éveil avec les yeux ouverts tout en étant calme et le visage inexpressif. Ce que vous pouvez faire, c’est de le ramener calmement dans son lit sans le réveiller pour qu’il se rendorme.


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