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Comment se préparer à un accouchement à domicile ?

Face aux maternités hypermédicalisées et à la volonté des futures mères d’accoucher dans un environnement plus serein, de nouvelles alternatives, provisoirement mises de côté, rencontrent de plus en plus d’engouement. Si les maisons de naissance et l’accouchement à domicile restent des solutions assez en marge – respectivement moins de 0,1 % et 0,25 % des naissances en France –, ces tendances devraient prendre de l’ampleur dans les prochaines années.

Bien que les professionnels de la périnatalité soient parfois sceptiques lorsqu’il s’agit d’accouchement à la maison, en l’absence de contre-indication particulière et si la grossesse est à faible risque, cette alternative peut être considérée. À condition toutefois de bien s’y préparer.

Trouver une sage-femme qui pratique l’AAD (accouchement à domicile)

Bon nombre de personnes ont encore une vision biaisée de l’accouchement à domicile, considérant cette méthode désuète et franchement dépassée. Néanmoins, si cette solution se veut plus naturelle, elle n’est pas dispensée de suivi médical. Même si celui-ci reste moins zélé, la future maman effectue quand même la série de dépistages obligatoires ainsi que les échographies de contrôle.

Pour préparer une naissance à domicile, il est nécessaire de trouver une sage-femme libérale pratiquant ce genre d’accompagnement, toutes ne le proposant pas. Il en existerait aujourd’hui seulement 80 en France et malheureusement une disparité entre régions est constatée.

La sage-femme sera alors la principale interlocutrice de la future maman lors de la grossesse. Elle sera chargée de son suivi, d’organiser des ateliers de gestion de douleur, d’aider les futurs parents à constituer un projet de naissance et à rédiger les instructions de procédure pour le jour J.

Le premier contact avec la sage-femme est aussi l’occasion de faire le point sur les conditions de transfert en cas de complications, sur les solutions alternatives si cette dernière est indisponible le jour de l’accouchement, en bref, d’anticiper tous les « contretemps » qui pourraient survenir. C’est aussi le bon moment pour décider des visites post-partum afin d’envisager sa grossesse avec le plus de sérénité possible.

Préparer sa maison pour l’accouchement à domicile

Si le suivi pour un AAD reste sensiblement le même que pour une méthode d’accouchement plus commune, cette solution demande un peu plus de logistique que simplement préparer sa valise de maternité.

  • Premièrement, le domicile doit être aménagé de façon à permettre un transfert rapide par les ambulanciers, si complications il y a. Dégager les escaliers, libérer la porte d’entrée de la chambre ou de la pièce dans laquelle la future maman va donner naissance, s’assurer que l’accès à l’immeuble ou à la maison soit facile et facilement repérable sont tant de petits détails qui peuvent être cruciaux le jour J. Il faut aussi penser à préparer quelques affaires tant pour la maman que pour bébé au cas où l’accouchement se fasse finalement à l’extérieur de la maison.
  • Deuxièmement, il est nécessaire de mettre à la disposition de la sage-femme le matériel adéquat. Si celle-ci dispose d’un appareil de monitoring et d’un kit d’accouchement, c’est aux futurs parents qu’incombe la responsabilité de fournir des serviettes, des compresses, une bassine et surtout d’aménager la chambre : éclairage, température, etc. Outre une propreté irréprochable des draps, une bâche peut s’avérer utile pour protéger le matelas tout comme un radiateur pour plus de confort.
  • Dans tous les cas, quelques semaines avant la date prévue d’accouchement, la sage-femme viendra inspecter la maison pour vérifier si elle est conforme aux conditions d’un AAD.

Gérer l’après-accouchement à domicile

À la différence de la maternité où la maman peut prendre un peu de repos et se soustraire aux visites, l’accouchement à domicile n’offre pas de moments de répit. S’il y a déjà des frères et sœurs dans la maisonnée, ils seront tentés de courir voir à quoi ressemble le nouveau membre de la famille et il sera difficile de les en empêcher.

Il est aussi compliqué de refuser une visite aux grands-parents ou d’imposer des horaires puisqu’en pratique la maison est accessible à toute heure. Sans compter le fait qu’il faut continuer à assurer le bon fonctionnement de la maison.

Si le conjoint peut pleinement assurer ce rôle le temps de la convalescence de la mère, mieux vaut anticiper le maximum de tâches. Il peut également être préférable de faire garder ses autres enfants quelques jours, pour se laisser le temps de récupérer. Limiter les visites est aussi un bon moyen de s’acclimater à la vie avec le nouveau venu et de trouver ses marques.

Néanmoins tout ne peut être anticipé, c’est pourquoi il est vivement conseillé de solliciter un peu d’aide extérieure, du moins pour les premiers jours post-partum. Si les visites de la sage-femme ont pour objectif premier de surveiller la santé de la mère et du nouveau-né, il est aussi possible de se faire accompagner durant sa grossesse par une doula, dont la présence après l’accouchement s’avérera plus que précieuse.

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